De la Convention d’Istanbul au Plan intrafrancophone
La convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à égard des femmes et la violence domestique est le premier instrument juridiquement contraignant au niveau européen à offrir un cadre juridique complet pour la prévention de la violence, la protection des victimes et la fin de l’impunité des auteurs de violences. Elle est aussi appelée « Convention d’Istanbul ». En la signant (2012) et la ratifiant (2016), la Belgique a l’obligation d’atteindre les objectifs de la Convention.
A côté du plan national de lutte contre les violences intrafamiliales et basées sur le genre (2014), les entités fédérées francophones se sont coordonnées pour donner lieu au Plan intrafrancophone de lutte contre les violences intrafamiliales et basées sur le genre.
D’une durée de 4 ans, les Plans se sont succédé en étendant progressivement le champ de la lutte contre les violences :
- 2010-2014: le Plan visait les violences entre partenaires et à l’égard des enfants, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines et les violences liées à l’honneur ;
- 2015-2019: le plan ciblait également les violences sexuelles (viol, harcèlement sexuel et la prostitution) ;
- 2020-2024: le plan se concentre sur les violences faites aux femmes en mettant en exergue la dimension de genre.
Et l’AVIQ ?
L’AVIQ œuvre à plusieurs niveaux en faveur des objectifs de la Convention d’Istanbul.
A titre d’exemples, l’AVIQ :
- collabore à des projets concrets comme le projet « NO MEANS NO » de la Commission européenne. Ce projet vise à rendre accessibles les formations de self-défense aux femmes porteuses d’un handicap ;
- soutient l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle généralisée et harmonisée dans toutes les écoles de la FWB ;
- subsidie les centres de planning familial chargés entre autre de la prévention des violences exercées au sein des couples et de leur prise en charge ; ou encore les services de santé mentale qui peuvent offrir un accompagnement aux victimes et aux auteurs de violences ;
- organise des formations à destination des médecins généralistes en matière de détection de la violence entre partenaires et des violences sexuelles ;
- soutient la recherche en matière de violences ;
- participe à la création de centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS).
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter les liens suivants :