Ce lundi 22 avril, Luc Bas, le directeur du CERAC, présentait ce nouveau centre indépendant (attaché au SPF Santé publique) chargé d'examiner les risques liés au dérèglement climatique en Belgique et de faire, si nécessaire, des recommandations au Conseil national de sécurité.
Le projet est né en 2021, à la suite des inondations qui ont fait au moins 39 morts et laissé 100.000 personnes privées d’électricité, de gaz, d’eau courante ou même de logement. Le coût de ces inondations a été estimé à pas moins de 2,8 milliards d’euros en Wallonie. Ces événements tragiques ont rapidement fait naître un besoin de mieux anticiper les effets des changements climatiques à l’avenir.
En effet, selon le dernier rapport de l’Agence européenne de l’Environnement sur les risques environnementaux, la Belgique dépasse déjà cinq de ses six « limites planétaires ». Parmi celles-ci, on distingue le climat, la biodiversité, l’eau douce, l’usage des sols, la pollution chimique ou la qualité de l’air. De nombreux indicateurs de l’environnement sont dans le rouge. « Il ne s’agit pas juste du climat, mais aussi de la perte de biodiversité ou de la pollution de l’air » explique Luc Bas.
Le CERAC se fonde sur trois piliers :
- Évaluer les risques climatiques et environnementaux avec l'aide d'experts scientifiques multidisciplinaires, académiques et autres organisations fédérales ;
- Fournir des informations et des recommandations aux politiques et à la société civile ;
- Sensibiliser au sujet des risques climatiques et environnementaux, c’est à dire informer la population belge sur la manière dont le dérèglement climatique peut l’impacter.
L'objectif du CERAC est de publier des rapports courts pour partager, de manière accessible et claire, des informations fiables adaptées à différents publics. Une première analyse complète des risques climatiques et environnementaux en Belgique sur une période de douze mois est attendue pour la fin 2025.
L’AVIQ, dans son rôle de prévention et de protection des citoyens face aux enjeux de santé, était présente à cette présentation et restera attentive aux futures recommandations du CERAC.