La Journée mondiale du cœur souffle ses 25 bougies ! Cette journée, crée en partenariat avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à sensibiliser le grand public aux facteurs de risque liés aux maladies cardiovasculaires.
La Ligue Cardiologique Belge consacre une partie importante de son activité à la prévention, notamment en matière d’obésité, d’une alimentation saine, du manque d’activité physique, de tabagisme, de diabète ou encore de cholestérol.
Le rapport d’activité 2024 de la Ligue Cardiologique Belge présente des chiffres qui restent inquiétants. En effet, en Belgique, les maladies cardiovasculaires demeurent une des causes principales de décès avec un nombre de 30 000 décès annuel, soit 82 décès par jour !
D’autres chiffres méritent une attention particulière :
- Près d’un Belge sur quatre a une pression artérielle trop élevée ;
- Un Belge sur trois est en surpoids ou obèse ;
- Un Belge sur quatre fume quotidiennement ;
- Plus d’une adulte sur trois est en manque d’activité physique ;
- Une large majorité des personnes de 40 ans et plus a des taux de cholestérol élevés ;
- Près d’un million de Belges souffrent du diabète ;
- Près de 220 000 Belges souffrent d’une insuffisance cardiaque et s’ignorent.
Parmi les maladies cardiovasculaires les plus fréquentes figurent, entre autres, les cardiopathies coronariennes (qui touchent les vaisseaux sanguins qui alimentent le muscle cardiaque), les troubles du rythme cardiaque, ou encore les maladies vasculaires cérébrales (qui touchent les vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau).
Tableau et score de risques cardiovasculaires
Dans le cadre de cette journée, pourquoi ne pas s’auto-évaluer ? Pour les hommes entre 40 à 65 ans et les femmes entre 50 à 65 ans, en bonne santé apparente, il est possible d’utiliser le score de risque cardiovasculaire à 10 ans de la société scientifique cardiologique européenne. Compte tenu du fait que la Belgique se situe dans les pays européens à faible risque, il faut utiliser le tableau « faible risque ».
Ce tableau permet de calculer le risque individuel de développer une maladie cardiovasculaire dans les 10 ans. Il intègre 5 facteurs de risque :
- Sexe,
- Âge,
- Statut tabagique,
- Pression artérielle systolique,
- Cholestérolémie totale.
Selon le résultat du score (faible, modéré, élevé, très élevé) des conseils de prévention sont adaptés :
- Dans le sous-groupe à risque faible à modéré, la prise en charge se limitera principalement à des modifications d’hygiène de vie ;
- Dans les sous-groupes à risque élevé et très élevé, on insistera sur ces mesures d’hygiène de vie, et une attention particulière sera accordée au contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires classiques. Dans ce sous-groupe, une consultation médicale est conseillée et conduira généralement à l’utilisation d’un traitement.
Quels sont les facteurs de risque des cardiopathies et des AVC ?
Les principaux facteurs de risques sont une mauvaise alimentation, un manque d’activité physique, le tabagisme et l'usage nocif de l’alcool.
Les effets de ces facteurs de risque comportementaux peuvent se traduire par une hypertension, une hyperglycémie, une hyperlipidémie, le surpoids et l’obésité. Ces « facteurs de risque intermédiaires » sont le signe d’un risque accru d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral, de défaillance cardiaque et d’autres complications.
Il a été constaté que cesser de fumer, réduire l’apport en sel dans son alimentation, consommer des fruits et des légumes, pratiquer une activité physique régulière et éviter l’usage nocif de l’alcool permettaient de réduire le risque de maladie cardiovasculaire.
En outre, le traitement médicamenteux du diabète, de l’hypertension et de l’hyperlipidémie peut s’avérer nécessaire pour diminuer le risque cardiovasculaire et prévenir les infarctus et les AVC.
Les politiques de santé, qui créent des conditions propices pour qu’il soit à la fois abordable et possible de faire les bons choix en matière de santé, sont essentielles pour inciter les populations à adopter un comportement sain et à s’y tenir.