
L’objectif de cette journée est de mieux faire connaître le diabète, sa prise en charge et surtout, les moyens de le prévenir. Le diabète est une maladie chronique qui ne doit pas être prise à la légère.
L’Agence InterMutualiste (AIM) relève qu’entre 2008 et 2017, le pourcentage de patients diabétiques en Belgique est passé de 5,1% à 6,1% de la population. En 2020, environ 745 000 Belges ont suivi un traitement pour le diabète, soit quelque 6,6 % de la population. C’est presque un tiers de plus qu’en 2010. Aucune tranche d’âge n’est épargnée par cette augmentation. (Source)
Au niveau mondial, le nombre de personnes atteintes de diabète est passé de 108 millions en 1980 à 442 millions en 2014 (Source).
Cette augmentation à l’échelle mondiale résulte non seulement du vieillissement de la population, mais aussi de la hausse des facteurs de risque tels que le surpoids, un régime alimentaire inadapté ou encore le manque d’activité physique et la sédentarité. Toutefois, ce chiffre augmente également car le diabète est de mieux en mieux détecté et donc plus souvent traité.
Néanmoins, à l’instar de nombreuses organisations mondiales, Sciensano alerte sur la sous-estimation des chiffres liés à la prévalence du diabète. En effet, on estime qu’un tiers des patients qui souffre du diabète de type 2 en Belgique ignore ce diagnostic. La prévalence du diabète en Belgique est donc probablement plus élevée.
Le diabète, c’est quoi ?
L’association du diabète, qui réunit personnes diabétiques et soignants, unis face à la maladie, définit le diabète de la manière suivante :
« Le diabète est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit plus suffisamment d'insuline ou quand le corps ne parvient plus à utiliser efficacement l'insuline qu'il produit.
Quand nous absorbons des glucides, ceux-ci sont digérés dans l'intestin et transformés en glucose. Ce glucose passe des intestins dans le sang où il peut circuler dans tout le corps pour aller approvisionner nos organes et tissus en énergie. Pour que nos organes et tissus puissent utiliser ce glucose, ils ont besoin d'une hormone, c'est l'insuline. L'insuline est une hormone produite par le pancréas. Elle agit comme une clef en permettant au glucose présent dans le sang de pénétrer dans les cellules qui pourront alors l'utiliser comme source d'énergie. »
On distingue essentiellement deux types de diabètes : le diabète de type 1 qui touche entre 5 et 10% des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche entre 85 et 90 %. Un faible pourcentage concerne des diabètes secondaires lié à un état particulier (femme enceinte = diabète gestationnel) ou la prise de médicaments.
Comment prévenir le diabète ?
Pour le diabète de type 1, il n’existe malheureusement pas de mesures de prévention. En effet, il s’agit d’une maladie auto-immune qui perturbe la glycémie. Ce type de diabète apparaît le plus souvent chez des personnes jeunes.
Les personnes diabétiques de type 1 ont besoin d'injections quotidiennes d'insuline ou d'une pompe à insuline pour survivre : ce diabète est dit « insulinodépendant ».
Le diabète de type 2 peut être évité ou retardé en adoptant une bonne hygiène de vie :
- Surveiller son poids et maintenir un poids équilibré ;
- Pratiquer une activité physique (minimum 30 minutes par jour à intensité modérée. Pour le contrôle du poids, une activité physique plus intense est nécessaire) ;
- Avoir une alimentation saine, manger plus de fruits et légumes et éviter le sucre et les graisses saturées ;
- S’abstenir de fumer (fumer augmente le risque de maladies cardiovasculaires).
De nombreux patient ignorent qu’ils souffrent d’un diabète de type 2. Or, dans le trajet de soins traditionnel d’une personne, un simple test de glycémie à jeun réalisé par un médecin permettrait une prise en charge rapide et efficace.
Ce que fait l’AVIQ…
En octobre 2022, l’AVIQ a lancé un appel à agréments destinés aux opérateurs et acteurs en promotion de la santé. Tous vont se coordonner au sein d’un comité de pilotage qui sera chargé de suivre la mise en œuvre du Plan de promotion de la santé, de l’évaluer et de l’actualiser.
L’objectif est que tous se concertent entre eux et aussi avec les professionnels de première ligne afin de mener des actions et d’atteindre des objectifs de santé publique, parmi lesquels la réduction des maladies chroniques (dont le diabète), en tenant compte des spécificités liées au genre mais aussi aux inégalités sociales de santé, lesquelles sont notamment marquées dans la fréquentation des dépistages. Il s’agira, par des actions appropriées et des échanges de pratiques entre tous les acteurs, de contribuer à réduire ces inégalités sociales de santé relatives aux maladies chroniques.
Liens utiles :
- Programmation wallonne en prévention et promotion de la santé : mise en œuvre du plan d’actions
- Cartographie de la prévalence mondiale du diabète via l’Organisation Mondiale de la Santé ;
- Informations sur les allocations de diabète via l’INAMI ;
- Informations sur les soins du diabète via l’association du diabète ;